Au cours des derniers mois, en conseillant des travailleuses autonomes en pré-démarrage et démarrage, j’ai réalisé qu’il pouvait être difficile pour plusieurs entrepreneurs de réaliser qu’elle était leur véritable concurrence. Aujourd’hui, avec l’offre de services sue le net et la mondialisation, il faut penser plus grand, même pour ceux qui veulent rester des entrepreneurs locaux; leur clientèle est très bien informée des offres de la concurrence. De plus, il est préférable d’inclure une concurrence plus exhaustive dans ses analyses avant de s’investir dans le lancement d’une entreprise ou d’une nouvelle stratégie, et mieux s’y mesurer et de comprendre à quoi l'on se mesure. Lorsque j’analyse une entreprise, j'identifie ses forces et ses faiblesses (SWOT), et les compare avec mon analyse de son environnement. J’utilise des modèles classiques tels que le modèle PESTEL pour analyser le macro environnement (politique, économique, social, technologique, environnemental et législatif), et le modèle de Michael Porter (5+1 forces) pour son environnement immédiat. C’est justement dans le modèle de Porter que l’on étudie plus en détail la concurrence et la compétition. Deux des forces qui font pression sur l’entreprise sont pour moi la vraie concurrence, sans être en soi des entreprises. On les désigne comme étant : La menace des nouveaux entrants (concurrents) La menace des produits ou services de substitution; J’inclus les produits ou services de substitution dans ce qui compétitionne directement l’entreprise, car ils sont les offres de vos réels concurrents, pouvant détourner la clientèle potentielle de votre entreprise. Même chose sur les pressions sur les nouveaux entrants, qui sont autant de freins pour l’épanouissement de votre entreprise et peuvent avantager vos concurrents. Menace des nouveaux entrants (concurrents) Il s’agit là de déterminer quelles sont les menaces qui peuvent provenir des concurrents et des standards et exigences qui s'appliquent à l’entrée sur ce marché. Il faut alors penser à ce que l’on appelle les barrières à l’entrée et les exigences du secteur :
Menace des produits ou services de substitution
Il peut s’agir soit de produits différents répondant à un même besoin, soit de produits influant sur la demande. Il faut se demander quels seraient les autres services ou produits qui pourraient aussi répondre aux besoins de votre clientèle ou changer leurs besoins vers de nouveaux produits qui influenceraient les besoins actuels, et, par le fait même, les retirer de votre liste de clients potentiels. Une bonne veille stratégique vous aiderait à mieux identifier les produits de substitution et les menaces des nouveaux entrants. Des exemples de produit différents; une ferme bio doit penser qu’un consommateur peut envisager une multitude d’aliments pour se nourrir. Et donc, les comptoirs de mets à emporter, les barres énergétiques, les conserves et plats surgelés sont des produits de substitution aux légumes frais biologiques. Même chose pour un psychologue qui doit tenir compte de la profusion de services de formation en développement personnel, de coach de vie, des programmes d’aide aux employeurs (PAE), des livres, etc. Des exemples de produits influant; tous produits ou services nouveaux et novateurs vont détourner certains clients vers eux et être des produits influant. On voit tous les choix plus environnementaux qui, même sans être exactement le produit vendu par une entreprise, peuvent affecter son marché; les voitures électriques sont un produit influant pour les carburants fossiles. Les vraies questions à se poser changent une fois que l’on comprend qu’il existe plus de compétition que l’entreprise qui offre exactement les mêmes services ou produits que votre entreprise! Demandez-vous maintenant : Comment vous démarquez-vous? Quelle est votre façon de vous faire reconnaitre par votre clientèle et de la fidéliser? Qu’ai-je comme forces qui peuvent me rendre compétitive à ceci? C’est justement ce que les plans d’affaires et stratégiques peuvent vous aider à déterminer, selon le stade de développement de votre entreprise ou projet, et ce que je peux vous aider à faire. J’espère avoir amélioré votre perception de votre véritable concurrence.
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J'espère qu'avant de vous lancer dans la lecture du "Comment" du plan d'affaires, vous avez profité de ma réflexion sur le "Pourquoi"! Avant de lire ce billet, IL FAUT que vous lisiez la première partie. Avant de parler de la réalisation d'un plan d'affaires, j'ai besoin de savoir quel est votre style de gestion. LE TEST: Pensez à vos habitudes lors de la planification de vos vacances! Êtes-vous du genre à réserver l'hôtel, collectionner plein de guides touristiques et parler de votre projet en détail comme si vous y étiez déjà allé? Ou, à l’opposé, quittez-vous votre domicile muni uniquement de votre portefeuille, sans connaitre votre destination? Si la 1er option vous va mieux, vous êtes mes GRANDS PLANIFICATEURS, et vous aimerez surement le plan d'affaires, plus classique! Si la 2e option vous va mieux, vous êtes mes GRANDS AVENTURIERS, et vous aimerez surement la version de terrain que je vous propose! Donc, chers GRANDS PLANIFICATEURS! Vous aimerez le CLASSIQUE plan d’affaires aux multiples sections qui n'a pas beaucoup changé depuis les années 50! Certains organismes et institutions financières offrent des modèles et des gabarits à compléter. Pour les personnes très organisées qui aiment les détails, je recommande dès à présent quelques sites que j'apprécie et qui présentent, simplement, le contenu du plan d’affaires (BDC, Réseau Entreprises Canada, CLD Québec). Je comprends qu'il peut être rassurant de s'appuyer sur un modèle aussi défini, incluant souvent des exemples et des références à consulter. Par contre, je crois que vous avez à gagner en poursuivant la lecture de ce billet, tout en utilisant ces modèles, vous auriez avantage à accumuler les informations nécessaires à sa réalisation avec mon idée de terrain. Pour les chers GRANDS AVENTURIERS! Avec les plans d'affaires, plus classiques, il faut du temps pour les comprendre, les compléter, et ils ont une structure trop rigide pour les gens d'actions et les créatifs, comme vous! MAIS, lorsque l'on recherche du financement, il faut quand même s'y référer, puisque ceux qui évaluent les projets, incluant les banques et caisses, NOUS LES DEMANDENT pour décider si notre projet est réalisable! Leur structure étant bien connus de la majorité, sa logique est plus facile à suivre lors de l'analyse. Par contre, je suis d’avis qu’il est préférable d’avoir un plan d’affaires brut et incomplet que de ne pas en avoir du tout! Et pour moi, le plan d’affaires n’est pas un CADEAU que je bricole uniquement pour faire plaisir à mon banquier! C'est une carte routière et un cahier de bord que je m’offre pour mener à bien la réalisation de son projet. Il doit être mis à jour pour être utile! Pour ceux qui voyagent léger, voici mon modèle de terrain. Ce n'est pas un plan d'affaires à proprement parler, mais, il en contient l'essence, c'est un journal d'idées! Pour le créer, vous devriez regarder la version classique pour vous familiariser avec les informations dont s'attendent vos collaborateurs ou votre banquier! C’est probablement ce dernier effort qui enrichira le plus votre projet et assurera sa viabilité. Une fois que vous saurez ce qu'il contient, il vous sera plus facile de lui donner vie! Pour que le plan d’affaires fasse partie de votre réflexion d’entrepreneur et qu’il soutienne vos démarches, il est avantageux de le réaliser dès l’émergence de votre idée de projet d’affaires! Il devient votre journal de création de projet. Alors, je vous propose de vous doter d’un de ces cahiers à spirale à plusieurs sections, avec onglets de couleur. Il y a plusieurs tailles allant du format lettre (A4) au petit carnet de poche qui vous suit partout. Plus vous avez d’onglets et plus votre réflexion sera facile! Je suggère un cahier à 5 sections! Identifiez les thèmes qui ont un sens pour vous, je vous propose ceux-ci: 1. Projet : idées de départ, problématique à résoudre, calendrier de réalisation, etc.; 2. Marché : tendances, clientèle, concurrence, etc.; 3. Marketing : produit, prix, place, publicité, etc.; 4. Production : main-d’œuvre, mode de gestion, équipement, etc.; 5. Finances : Coût, financement, prévisions des revenus, etc.; Prenez l'habitude de noter vos réflexions et vos questionnements, ce pourrait être un bon début pour plusieurs entrepreneurs qui vivent d’abord par l’action! De notes de tous formats: image, dessins, tableaux, découpure de journaux; c’est vous qui décidez! En conclusion, je veux que le plan d’affaires soit pour vous un exercice de réflexion, le cahier de bord de votre projet, une référence lorsque vous passerez à l’action ou que vous impliquerez des collaborateurs. C'est un excellent moyen pour donner un portrait de ce que vous avez dans la tête! Il servira de base lors de l'élaboration de plan stratégique. Et vous pourrez partir de ce cahier pour réaliser, ou faire réaliser, un plan d’affaires, plus formel et complet, pour vos collaborateurs et votre banquier. Malgré ma résistance à une structure rigide, je crois toujours qu'un plan d'affaires, plus classique, est un investissement de temps et d'énergie payant pour votre projet. Avant de parler du plan d’affaires, il importe de prendre un moment pour connaitre votre style d'entrepreneur. Car, selon votre tempérament, vous avez déjà une idée de ce qu’est pour vous un plan d’affaires et sur vos intentions d’en avoir un ou non! Allons donc à la source de la décision et trouvons de quoi éclairer votre décision ou mieux, vous convaincre. Je commencerais par dire : « la perfection n’est pas de ce monde », et je renchérirais en disant que nous ne pouvons pas posséder l’ensemble des connaissances, des compétences et des capacités pour entreprendre seuls la gestion de notre entreprise ou de notre projet. Alors, il est important de bien se connaitre, autant ses forces et ses faiblesses, que ses intérêts, afin d’identifier ce qu’il nous manque pour bien soutenir nos projets. Vous voulez réussir votre projet? Alors, NE VOUS PRENEZ PAS pour Superman ou Wonder Woman! Ceci étant, il est probable que vos idées sur le plan d’affaires et sur son importance soient incomplètes ou inexactes! Ne soyez pas dur envers vous-même, ni envers moi d’ailleurs, le but de mon commentaire est de provoquer la réflexion et vous aider à prendre la meilleure décision pour le plan d’affaires, et non de mettre en doute vos capacités d’entrepreneur! En acceptant de faire un plan d’affaires, on s’assure de couvrir des aspects que l’on pourrait négliger en raison de nos faiblesses et de notre manque d'expérience, et l'on s’offre toutes les chances de réussite. Donc, si vous acceptez mon argument d’introduction, passons maintenant au réel sujet, « Le plan d’affaires (partie 2/2): Par où commencer ?». |
AuteureCurieuse, autodidacte, comme le disait Socrate: "ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα", "Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien". CatégoriesTous Autodidacte Communications Consultant Créativité Émotions Frères Wright Gestion Du Personnel Innovation Sociale Méthode Agile Méthode Toyota Plan D'affaires Plan D'affaires Reconnaissance Respect Santé Psychologique Stratégie Veille Stratégique Veille Stratégique Archives
Août 2015
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